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Photo de famille au campement du Buffle noir, Parc National de la Bénoué
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jeudi 15 juin 2017
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IMPRÉGNATION SUR LA STRATÉGIE DE COGESTION AU PARC NATIONAL DE LA BENOUE
CONTEXTE et justificatif
La cogestion comme
modèle de gestion des aires protégées en général a commencé dans les années
1980 dans les parcs nationaux de Korup, de Waza, de la Bénoué et de Lobéké au
Cameroun. Tout récemment encore, grâce à l’appui de programme de gestion
durable des ressources naturelles dans le Sud-ouest avec l’appui financier et
technique du GFA, GIZ, WWF et WCS, ces expériences se sont poursuivies dans les
parcs nationaux de Takamanda et du Mount Cameroun et au Sanctuaire de Faune de
Banyang Mbo dans la Région du Sud-Ouest Cameroun. Aujourd’hui, bien que restant
encore un modèle promu dans le pays, les approches de cogestion expérimentées
dans ces différents espaces ne s’alimentent pas suffisamment de façon mutuelle
pour en tirer des leçons des expériences passées afin de les consolider pour en
faire des modèles applicables à d’autres sites.
En effet, reconnu ancien domaine privé de chasse du lamido Rey Bouba, le Parc
National de la Bénoué (PNB) devient réserve de faune le 11/11/1932, avant d'être parc par décret N°120 du 05/12/1968, et l’une des premières aires protégées du
Cameroun. Puis classé en réserve de biosphère par l'UNESCO en 1981. C’est l’une des premières aires protégées à être dotées d’un plan
d’aménagement élaboré en 2002. Cette APs couvre une superficie d'environ 180.000 ha. De part sa position géographique à cheval entre les PN de Bouba Ndjida et Faro, il est considéré comme le poumon qui alimente ce réseaux d'APs. Son classement en réserve de
biosphère lui confère un statut particulier de pseudo-cogestion. D’où l’importance,
l’importance d’explorer les approches menées dans d’autres aires protégées tel
que le Parc National de la Bénoué afin d’en tirer des leçons apprises
susceptibles d’approfondir la cogestion au Sud-Ouest.
Cette mission au Parc National
de la Bénoué avait pour objectifs :
v
d’échanger les connaissances professionnelles sur les concepts de
cogestion et de conservation communautaire ;
v
d’avoir une expérience pratique sur les approches de cogestion et de
conservation communautaire menées dans le PNB ;
v
d’analyser les principales différences entre les diverses approches ;
v
de créer un réseau de praticiens de cogestion pour l’apprentissage et le
partage d’informations et d’expériences ;
v
de s’éclairer sur les approches menées.
Biodiversité, Zonage
Situé dans la soudano-guinéen,
l’écosystème dominant est la savane tropicale boisée et les forêts sèches
ouvertes. Le parc et sa zone périphérique présentent un relief relativement
accidenté constitué de collines et de plaines. Le réseau hydrographique de la
zone est surtout tourné vers la Bénoué. Le parc de la Bénoué est représentatif
de la diversité animale des savanes africaines. Les espèces phares du parc comprennent
le buffle (Syncerus caffer), l’éléphant
(Loxodonta africana), le lion (Panthera leo), l’hippotrague (Hippotragus equinus), l’hippopotame (Hippopotamus amphibus), le cobe de
buffon (Kobus kob), le cobe defassa (Kobus ellipsiprymnus), l’éland de Derby
(Taurotragus derbianus) et la girafe
(Giraffa camelopardalis).
Dans le cadre de
l’élaboration du plan d’aménagement du PNB et de sa zone périphérique en 2002, un
zonage avait été négocié entre les différentes parties prenantes.
Ainsi, quatre zones distinctes sont matérialisées. Il s’agit :
v des Zones à Usage
Multiple (ZUM) destinées à l’agriculture, l’élevage et toute autre activité
humaine ;
v Sept (07)
corridors de migration de la faune sauvage ont été négociés et installés dans
les zones d’intérêt cynégétique (ZIC) No 1 et 4 à cogestion communautaire
de la périphérie ouest du parc;
v des couloirs de
transhumances ; et enfin
v des zones de
biodiversité qui ne sont autres que 9 ZICs et le parc national de la Bénoué.
Ce zonage avait
été réalisé entre l’administration en charge des forêts et les populations
riveraines. Il a fait l’objet de deux conventions signées entre le Ministère en
charge des forêts représenté par le ministre et les populations riveraines
représentées par les présidents des Unions des Comités Villageois de la Faune
(UCVF) qui cogèrent ces ZIC 1 et 4 avec l’Etat. Pour la mise en œuvre du
processus de cogestion, l’Etat et les ONG mandataires ont créé des institutions
locales aptes à assurer la relève. Il s’agit des comités locaux de gestion, des
conseils scientifiques, des comités villageois de la faune des zones d’intérêt
cynégétique cogérées et d’autres organisations d’autopromotion. Dans la phase de sortie des projets implémentés
par ces ONG, les membres de ces institutions ont reçu des formations
multidisciplinaires pour renforcer leurs capacités aux fins de les rendre aptes
à se prendre en charge et à s’auto-promouvoir une fois les activités et les
financements des ONG terminés.
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